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Lire le débat : avec les contributions du philosophe et juriste ène Vilmer, du responsable de plaidoyer pour Oxfam , du chercheur Julien Théron et de et , du Conseil européen des affaires étrangères.
, prise le 27 mai, de ressemble fort à une diversion. L'embargo a été levé mais aucune livraison n'est prévue avant deux mois et le peu d'armes qui seront alors autorisées à la traversée seront [link widoczny dla zalogowanych] soumises à des licences d'exportations et autres garde-fous propres aux zones de conflits. La prudence des gouvernements, soucieux d'éviter d'éventuels contrecoups, saura alors les flux de livraisons d'armes au strict minimum. Compte tenu de l'impact relativement limité que ces livraisons auraient donc sur le terrain, du 27 mai à Bruxelles ressemble bel et bien à un coup de poker sans [link widoczny dla zalogowanych] pour autant que nous disposions de véritables atouts dans la manche.
Les puissances occidentales n'ont en effet pas les moyens de l', le Hezbollah et la Russie dans la course à l'armement qui se profile à l'horizon?: Damas a condamné la décision européenne, et, comme [link widoczny dla zalogowanych] nous le craignions dans un rapport de l'European Council on Foreign Relations (ECFR) : , la s'est empressée d' mardi 28 mai . Dans les pays occidentaux, les procédures de livraisons d'armes sont certes plus transparentes, mais aussi plus lourdes et réglementées. Elles sont aussi davantage exposées aux pressions diplomatiques (provenant d'Etats alliés, comme ) ou aux oppositions politiques intérieures, que ne le sont celles des pays qui soutiennent .
Ceux des rebelles qui refusent aujourd'hui d' les négociations avec le régime [link widoczny dla zalogowanych] en perdront entièrement l'envie dès lors qu'ils auront [link widoczny dla zalogowanych] des armes occidentales entre les mains. La stratégie de l'opposition syrienne a toujours été d' sur une intervention militaire occidentale afin de précipiter la chute de Bachar Al-Assad. Un soutien en armement ne ferait qu' cette ambition de victoire totale et ne ferait qu' le conflit en augmentant le risque d'enlisement alors que seule la recherche d'un point d'équilibre – d'épuisement mutuel – [link widoczny dla zalogowanych] laisserait assez de marge pour à des compromis.
Lire le débat :
Au regard de leurs déclarations en faveur d'une solution politique, les ministres des affaires étrangères de l' (UE) auraient d? se à la promotion du processus de paix de Genève II. L'option diplomatique n'est certes pas une panacée?; dans le meilleur des cas, elle ouvrira la voie à un processus de longue haleine qui exigera beaucoup de détermination face aux nombreux défis et échecs éventuels. Il convient pourtant de le tabou que constitue la dimension politique du conflit. C'est en mettant en place un cadre de négociations et en exer?ant une pression constante sur tous les acteurs [link widoczny dla zalogowanych] pour qu'ils continuent de négocier – malgré la [link widoczny dla zalogowanych] poursuite [link widoczny dla zalogowanych] des affrontements – que nous pourrons une nouvelle dynamique. Le processus de Genève II mettra le régime d'Assad face à un défi différent de celui du champ de bataille?: il devra une ligne de négociation et une équipe qui devra avec l'opposition.
PRENDRE GEN?VE II AU S?RIEUX
Dans ces conditions, l'Union européenne ferait mieux de [link widoczny dla zalogowanych] son temps à les alliés d'Assad (à Moscou, Téhéran et ailleurs) de leurs efforts à la politique d'apaisement du conflit, sans de l'opposition et ses appuis dans la péninsule arabique de Genève II au sérieux.
L'unique argument pertinent, émanant des positions fran?aises et britanniques actuelles, consiste à que l'armement des rebelles incitera autant l'opposition (et ses alliés régionaux) que [link widoczny dla zalogowanych] le régime à s' à la table des négociations dans le cadre du processus dit de Genève II. Il s'agit là d'intégrer la logique de l'armement avec celle du processus de paix. Au vu des difficultés à la participation inconditionnelle de l'opposition syrienne au processus , cette initiative est compréhensible, mais elle reste peu judicieuse.
Lire :
En même, l'afflux des armes consolidera l'économie de la guerre, laquelle a déjà engendré un mercantilisme belliqueux et des seigneurs de guerre qui font de la criminalisation et de l'intimidation une monnaie courante. Une escalade de la violence du c?té de l'opposition ne manquera pas de une réaction du régime, qui n'a pas encore décha?né sa puissance de feu maximale. Il y a un réel danger à ce que ces armes se frayent un chemin vers les zones de tensions au ou en , permettant par là une flambée de [link widoczny dla zalogowanych] violence sectaire d'un bout à l'autre du Levant. Mais au-delà du risque de prolifération subsiste celui de ces armes entre de mauvaises mains, pouvant les contre des cibles occidentales. Il serait en effet na?f de que l'on puisse au niveau local la fourniture d'armes afin d'en réserver l'usage uniquement à des acteurs modérés.
RISQUE DE PROLIF?RATION
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