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louboutin TOULOUSE Bénévole à p
PostPosted: Mon 10:25, 09 Sep 2013
hjghermf

 
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Marie-Claude Galtier, militante du Secours populaire fran?ais.
" Une action humanitaire de cette ampleur, on n'y était pas préparé, avoue Marie-Claude Galtier. J'avais déjà envoyé des colis pour le Kosovo, mais c'est la première fois que je suis confrontée directement à une telle situation. " Pourtant, Marie-Claude, cinquante ans, a l'habitude des actions de solidarité : elle a rejoint le " Secours pop " voici huit ans, " pour être utile ", et elle est maintenant responsable de l'unité de Tournefeuille, en banlieue toulousaine. Cette ancienne éducatrice spécialisée, qui a abandonné son métier après avoir élevé ses filles, organise quotidiennement l'entraide avec les plus démunis. " Je suis bénévole à temps plein. " Elle a choisi le Secours populaire " parce que je voulais faire partie d'une équipe la?que, qui accepte tout le monde. Pour nous, l'important, c'est l'humain. "
Cette fois, il s'agit d'affronter une crise grave et soudaine. Depuis lundi matin, Marie-Claude est sur le terrain et coordonne une équipe de vingt-quatre personnes. D'abord à La Reynerie, dans le secteur du Mirail, puis à Bordelongue, autre quartier très sinistré. Les interventions se font logement par logement. " Ce qui me marque le plus, poursuit Marie-Claude, c'est la destruction des b?timents, la solitude de certains et aussi la solidarité dans les quartiers. Si je ne devais garder qu'une seule image : celle de ce couple de personnes ?gées, avec du verre partout dans leur appartement. Ils étaient assis, ils semblaient anesthésiés. Ils attendaient. " Comment Marie-Claude réagit-elle devant l'ampleur de la t?che ? " Au début, c'était épuisant, mais nous avons amélioré notre organisation et ?a va mieux. Moralement, j'éprouve parfois de la tristesse, mais je suis aussi animée d'un esprit volontaire. "

Martine Feuillerat, agent EDF, blessée, hospitalisée en traumatologie à l'h?pital Purpan.

Martine était dans les locaux EDF, séparés de l'usine AZF par la rocade. Elle participait à une réunion syndicale au rez-de-chaussée du b?timent quand s'est produite l'explosion. Evacuée par ses collègues, [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] très vite, elle souffre de nombreuses contusions aux jambes, de br?lures, de multiples plaies sur tout le corps, d'un traumatisme aux lombaires, d'une rupture du tendon du pouce. Elle ne sait pas quand est-ce qu'elle pourra remarcher.
" Tout s'est passé très vite mais je ne suis pas très s?re car j'ai des passages à vide. Il y a d'abord eu le bruit de la déflagration, un bruit terrible. Puis le souffle. J'étais assise et j'ai senti que j'étais électrisée. J'ai cru que j'allais mourir électrocutée. Je ne crois pas avoir perdu connaissance mais c'est possible, je ne me souviens pas très bien. Quand tout c'est arrêté, il y a eu un grand silence. J'ai cru que tous mes collègues étaient morts. J'ai attendu que l'électricité quitte mon corps et je n'ai eu qu'une envie : sortir. J'ai pensé qu'une bombe avait explosé à EDF. Je suis sortie de la salle, tentant de voir d'autres collègues. Je les ai repérés et je leur ai fait un signe de la main pour leur signifier que j'étais en vie, qu'ils ne s'occupent pas de moi. Dès qu'ils m'ont vue, ils se sont précipités vers moi et m'ont évacuée dans une voiture bleue d'EDF. En sortant des lieux, j'ai regardé en l'air, je croyais que tout était effondré, je pensais que tout le monde était enseveli. Celui qui conduisait était en sang mais je crois qu'il ne s'en est même pas aper?u. C'est l'instinct de survie qui m'a permis de me relever et de sortir des décombres. J'ai eu la chance d'être expédiée parmi les premières victimes à l'h?pital. En arrivant, j'ai appris au personnel hospitalier qu'il se passait quelque chose du c?té de l'Onia. Eux ne savaient pas et évacuaient déjà les patients pensant que l'h?pital lui-même était touché. J'ai été prise en charge par trois médecins, des infirmières. J'avais perdu beaucoup de sang et il a fallu qu'ils me recousent très vite. J'ai éprouvé un grand sentiment d'apaisement. Leur calme et leur sang-froid alors qu'eux-mêmes devaient être inquiets pour leur propre famille, leur professionnalisme m'ont énormément marquée. Après les urgences, je suis allée en traumatologie. J'ai retrouvé des collègues qui m'ont annoncé la mort de Christophe. "
Martine n'avait pas le souci de sa famille puisqu'elle savait qu'ils n'étaient pas dans les environs mais à des kilomètres de là, à l'école : " Je n'avais pas ce souci-là. Juste celui de leur faire savoir que j'étais en vie. Le plus dur, dans ces moments-là, c'est d'imaginer ce qui a pu arriver aux collègues. J'ai besoin de me retrouver avec ceux qui ont vécu ?a. Dans ces moments-là, tout le monde pense aux autres. Il faudrait que ces moments de solidarité soient tous les jours. Je regarde la télé : j'ai besoin de regarder les images. Parfois, j'ai le sentiment que c'est loin de moi, comme si ce n'était pas à moi que cela était arrivé, c'est très étrange. Je ne sais pas quand je pourrais marcher, quand je pourrais sortir. Ce sera long. Pour l'avenir, pour la sécurité des salariés et des populations, il faudra mettre des structures de concertations où la parole des salariés et des citoyens soit entendue et respectées. Il faut créer des organismes de [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] concertation plus démocratiques, avec plus de transparence. "


" Garder jour et nuit l'école et les labos "
Daniel Steinmetz, ingénieur de recherche, responsable d'une équipe technique au laboratoire de Génie chimique.
" Dès que j'ai ressenti les secousses au sol, j'ai eu, comme beaucoup, le réflexe de me coucher. Puis, tout a été pulvérisé. [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] À l'?cole nationale supérieure d'ingénieurs en arts chimiques [url=http://www.waterhouselab.com/louboutinpascher/]louboutin pas cher[/url] et technologiques, plus rien n'est debout. Les cloisons intérieures se sont effondrées. Notre laboratoire est classé en zone Seveso, mais la salle prévue pour le confinement a été anéantie comme les autres. Le co?t de reconstruction est estimé à 500 millions de francs... Après l'onde de choc, nous sommes immédiatement repassés dans les locaux devenus dangereux afin d'aider des étudiants à quitter les lieux. Et accompagner ceux qui saignaient. Avant l'explosion, nous étions plusieurs collègues à travailler sur des expériences chimiques dangereuses. Nous avons de suite coupé les arrivées de gaz pour mettre le site en sécurité... L'après-midi, nous avons donné un coup de main à des étudiants qui tentaient de récupérer des affaires personnelles dans la cité universitaire. Nous avons ensuite pris les [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour outlet[/url] dispositions pour interdire l'accès dans l'école et les laboratoires. Depuis le drame, nous assurons entre collègues une garde du site jour et nuit afin d'éviter des pillages et surtout de nouveaux [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] accident dans ces locaux dévastés. Nous avons réquisitionné une entreprise de travaux publics pour mettre le toit en sécurité. Tout le personnel se démène sans compter pour sauver du matériel scientifique, pour aider les étudiants à se reloger et voir où ils vont pouvoir reprendre leurs études... "

Muriel Marchal, trente-deux ans, psychologue, bénévole Médecins du Monde
" Dès samedi soir, j'ai répondu à l'appel de la mairie annexe du Mirail. Les gens étaient choqués. Ils avaient besoin de soutien, l'espoir d'un relais extérieur autant officiel que non-officiel. Tous avaient un très fort sentiment d'abandon. J'ai fait du soutien symbolique, moral, affectif et psychologique. J'ignore combien de temps nous allons rester [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet[/url] sur place, au moins jusqu'à dimanche. Si nous avons suffisamment de ressources humaines, nous resterons plus longtemps. Si l'on s'en va, le sentiment d'abandon sera encore plus grand. Le choc va rester longtemps et pour certaines personnes sans problème particulier aujourd'hui, il risque d'appara?tre bien plus tard. Les premiers jours, les gens avaient des demandes matérielles et ils avaient besoin aussi d'entendre un discours rassurant. Depuis, ils commencent à réaliser qu'il s'est passé quelque chose de grave. Les angoisses remontent, les gens sont en attente d'entretiens individuels. Quant aux enfants qui continuent à ne pas avoir d'école, nous avons un r?le social et de médiateur auprès des familles. Cela fait cinq jours que je suis là sans rel?che. Ceux qui vivent, travaillent sur place sont en état de choc. Devant tant de difficultés, j'ai parfois du mal à mettre de la distance ".





" Les éclats de verre avaient [url=http://www.waterhouselab.com/chaussuredefoot/]chaussure de foot[/url] traversé son jean "
Nicole Pradel, mutualiste à la CMCAS et secouriste de la première heure.
" Je suis monitrice de secourisme. Alors, quand l'explosion a eu lieu, j'ai pris ma voiture et je me suis rendue sur place. En chemin, je rencontre trois blessés, dont une jeune femme : les éclats de verre avaient traversé son jean et pénétré dans sa chair. Je les ai conduits tous [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] les trois dans une clinique. " Ce 21 septembre, et le lendemain, Nicole Pradel a porté secours aux blessés et aux sinistrés douze heures par jour. Agent EDF, elle est détachée auprès de la mutuelle CMCAS. Très vite après l'explosion, elle s'est trouvée au Mirail, où un poste médicalisé avait été installé. " Le nombre de blessés graves était considérable. Il fallait parer au plus pressé. " Puis elle est allée à l'h?pital Purpan, où certains blessés étaient soignés sur les pelouses. " J'ai vu beaucoup de secouristes craquer. Moi, je tiens le coup parce que ma maison n'a pas subi de dég?ts. Aussi, quand je rentre chez moi, j'essaie de faire le vide. "
Standardiste de la cellule d'urgence de la CMCAS, Nicole a ensuite fait partie des équipes qui se rendaient au domicile des agents EDF sinistrés. " Je les aide pour toutes les formalités. " Nicole n'oubliera jamais " la vue des blessés en sang, qui couraient dans tous les sens, affolés. " Qu'a-t-elle pensé à ce moment-là ? " Les catastrophes que l'on voit à la télé n'étaient plus extérieures. J'y étais, en plein dedans. " Elle se souviendra aussi de ce qu'elle a vu le dimanche soir, dans le périmètre le plus dévasté : " Les habitants quittaient le quartier, très tristes, les voitures pleines à craquer, emportant ce qu'ils pouvaient. L'exode ! Une telle catastrophe... Je ne pensais jamais voir ?a. "

" J'ai lu la panique sur les visages "
Michel, sapeur-pompier de la caserne de Buchens
" Pendant l'explosion, j'ai été brusquement éjecté de ma moto. J'ai été un des premiers sauveteurs à arriver sur place. J'ai tout de suite téléphoné à la caserne en leur disant : " Envoyez tout ce que vous pouvez, ?a vient de péter à Grande-Paroisse ! " Autour de moi, il y avait des gens totalement affolés qui couraient partout pour s'enfuir. J'ai lu la panique sur tous les visages. J'étais en tenue civile mais les gens m'ont vite écouté parce que je criais sans arrêt que j'étais sauveteur. C'est incroyable comme ils peuvent obéir et se laisser guider dans ce genre de situation. J'ai pris une centaine de personnes en charge. J'ai commencé par trier les blessés légers et les plus lourdement touchés. Quatre ou cinq victimes ont été évacuées vers les h?pitaux les plus proches. Il y avait du travail partout. J'ai demandé à quelqu'un de m'aider à dégager un homme bloqué sous une armoire métallique. Autour de nous, c'était le carnage, tout avait été pulvérisé. Les premières ambulances sont arrivées rapidement. Avec le matériel de déblaiement de ma brigade, on a cherché des rescapés ensevelis. On a retrouvé quatre ou cinq miraculés. Je savais qu'il y avait du phosgène sur le site car nous y faisions régulièrement des exercices. Je me suis dit : " Si ce produit est touché, t'es mort ! " J'ai continué à ouvrer. Il y avait une forte odeur d'ammoniac. Et puis j'ai pensé : " Si on est encore vivant, c'est bon. " Trois heures après l'explosion, nous étions 450 sauveteurs venus d'une dizaine de départements. J'ai arrêté le dimanche à 17 heures. En trois jours, j'ai vécu dix ans de métier. J'ai ces images de détresse humaine, une accumulation de visions horribles dans la tête. Heureusement, nous avons une cellule de soutien psychologique. "

" Soudain, au lieu d'avancer, je recule... "
Cathy Rozes, quarante ans, CES, secrétaire attachée à l'intendance du lycée Gallieni.
" Dix heures six, ce vendredi 21 septembre. Derrière les cuisines, sur le quai de livraison, un chauffeur décharge les produits frais du jour. Alors qu'un autre livreur se présente, je me h?te d'aller chercher du renfort pour ranger les marchandises. Soudain, au lieu d'avancer, je recule. L'horizon s'obscurcit. Le monde familier, brutalement, s'écroule. Explosion, gigantesque pétard, canonnade ? Les mots manquent aujourd'hui pour décrire ce que je m'imagine [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler pas cher[/url] être un violent bombardement. Pliée en deux par la secousse, je m'écroule presque. Ma tête ricoche contre le mur du couloir, gauche, droite, droite, gauche.... Je ne sais plus où je suis, j'avance au milieu d'un nuage de poussière glauque, de débris de pl?tre, de bois, de matière plastique. J'enjambe un fatras d'objets que je distingue à peine, mes pieds s'enfoncent dans un matelas de verre brisé qui crisse. Une voix s'élève, étrangement claire et impérative dans ce désordre : " Aidez-moi à la dégager, elle est coincée dessous ! " C'est Dédée, une nouvelle aide en cuisine qui g?t au milieu des décombres. Calme, elle rassure : " Tout va bien ! " Tous ensemble, nous quittons alors le réfectoire qui n'est plus qu'un amas de stores éventrés, de panneaux de bois disloqués, de portes désarticulés, de fenêtres démolies. Dans la cour, nous sommes submergés par un nuage de poussière noire et de terre mêlées. Nous nous dirigeons vers la sortie en silence, comme des zombis dans le brouillard, calmement. Du sang coule des têtes. Un de mes collègues, secouriste, effectue les premiers gestes d'urgence en attendant les pompiers. Une enseignante détourne les enfants des blessés les plus graves. Ils ne doivent pas voir ?a. Pendant un quart d'heure, dans la cour de récréation, le frère jumeau du jeune de seize ans mort à la suite de l'explosion a tenté de rassembler le corps de son frère... "

" Rassurer les locataires perdus "
Sylvie Torres, informaticienne à France Télécom.
" Travaillant à Blagnac, nous avons été épargnés, à la différence de mes voisins du Mirail, la cité où j'habite. Je me suis tout d'abord assurée que ma fille présente dans l'appartement n'était pas blessée. Je n'ai pu revenir sur le quartier qu'en début d'après-midi. J'ai constaté que les dég?ts dans mon appartement, baies vitrées enfoncées et brisées, pouvaient attendre. Je me suis rendue de suite à la maison des ch?meurs qui était ouverte pour me mettre à la disposition des gens présents. Pendant quatre jours, nous avons agi dans l'urgence afin d'aider [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey prezzi[/url] les voisins extrêmement choqués. On a b?ché des fenêtres, relevé des cloisons, rassurés des locataires qui étaient perdus. J'ai aidé une maman à replacer son enfant handicapé dans une institution de jour pour qu'elle puisse aller travailler...
Depuis mardi dernier, une cellule de crise a été mise en place par la mairie dans le quartier. Elle fonctionne dans de mauvaises conditions. [url=http://www.orlando-apts.com/nfljerseys/]cheap nike nfl jerseys[/url] C'est pourquoi, sans abandonner l'urgence, j'ai souhaité comme militante communiste me consacrer beaucoup plus à l'action collective pour la défense des droits des victimes. C'est dans ce sens que je participe ce samedi à la manifestation du collectif Plus jamais ?a.
Propos recueillis par Sophie Bouniot, Zoé Lin, Jeanne Llabres, Alain Raynal et Bruno Vincens

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