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Cependant, le marché "autorégulé" n'était pas parvenu à son hégémonie, du moins dans les démocraties d' occidentale, parce que s'y sont construits des [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] systèmes de protection sociale assez forts pour lui contrepoids. C'est la substance du "compromis " du capitalisme industriel. Sous l'égide de l'Etat, il limitait la juridiction du marché en l'équilibrant par des droits, droit du travail et [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] protection sociale, afin d' une sécurité minimale pour les travailleurs et les citoyens au nom de la solidarité et de la paix sociale.
Mais il faut aussi la logique [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] qui a mené à cette crise en sens inverse. Elle trouve son origine dans les dérégulations qui affectent depuis les années 1970 l'économie réelle, l'organisation du travail et les protections sociales. L'effritement des remparts qui avaient été dressés contre l'hégémonie du marché s'est produit d'abord [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] à ce niveau.
Mais le capitalisme est un non-sens. Le capitalisme est amoral par nature. Il ne se soucie pas d'éthique ni de solidarité, mais de compétitivité, d'efficience et de profits, et ce faisant il est parfaitement dans son r?le. On ne peut pas la logique interne du capitalisme. Mais on ne peut pas davantage éluder sa présence et sa puissance. Il faut la lucidité de reconna?tre que nous sommes, et pour longtemps, dans une société capitaliste, et que le marché est une composante essentielle de la modernité. Dès lors, sauf à la révolution (mais qui la fera ?), le problème est de avec le marché sans être dévoré par lui.
Dès lors, pour cette crise, il ne suffit pas de dénoncer les banquiers et les traders ripoux, de [url=http://cgi.ebay.com.au/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=220683313529&ssPageName=STRK:MESE:IT]doudoune moncler Une campagne[/url] les paradis fiscaux ou de recapitaliser les banques avec l'argent public, avant de du même pied. [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] Il faudrait, pour l'expression de Karl Polanyi, le marché, ce qui ne se réduit nullement à le : lui des limites, l' par des droits, et rééquilibrer les profits du capital par les exigences de la sociale et de la solidarité.
Dans ce contexte, la crise que nous vivons a suscité un retournement d'attitude qui pourrait para?tre comique si la situation n'était pas si grave. Les mêmes qui, hier (y compris parmi ceux qui nous gouvernent), déploraient que l'on n'allait pas assez loin ni assez vite dans le sens des réformes ou des contre-réformes libérales, qui affirmaient que notre société est trop protégée, notre Etat social trop pesant, nos régulations sociales trop fortes - ceux-là aujourd'hui, président de la République en tête, en appellent à l'Etat, au volontarisme et à l'argent public pour face au cataclysme. Ils prétendent même refonder le capitalisme en le moralisant.
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Ce ne sont pas là de purs discours portés par les chantres du libéralisme. On assiste à une remarchandisation rampante de larges secteurs de la société et, au premier chef, du monde du travail. Elle entra?ne le ch?mage de masse (car ce capitalisme est incapable d' le plein-), la précarisation des relations de travail, le retour sur le devant de la scène de la vieille figure du travailleur pauvre, la multiplication de situations b?tardes comme celle des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ou des "contrats aidés", qui sont à moitié des travailleurs, mais, parce qu'ils travaillent sous des formes dégradées et mal rémunérées, doivent être en même temps à moitié des assistés dépendant des secours.
La crise actuelle nous montre comment et pourquoi on est dévoré par le marché : [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] en le laissant s' lui-même. En ce sens, le r?le joué par le capital financier dans le déclenchement de la tempête est hautement significatif, mais il faut se de l'autonomiser. Le capital financier est la pointe avancée du nouveau régime du capitalisme, et [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] les graves dysfonctionnements produits à ce niveau entra?nent la dégradation de l'"économie réelle".
Ce n'est sans doute pas une solution héro?que et ?a ne promet pas des lendemains qui chantent. Mais la crise actuelle a au moins le mérite de que l'ubris du capital conduit à la catastrophe et elle a dessillé les yeux de beaucoup. Elle sonne le glas d'un libéralisme sauvage qui vient de révéler toute sa nocivité.
Un nouveau précariat prend ainsi place dans notre société. Il rassemble tous ceux, et ils sont de plus en plus nombreux, qui occupent en permanence des activités intermittentes, à temps partiel, bien [url=http://cgi.www5a.biglobe.ne.jp/~baby/joyful/joyful.cgi]doudoune moncler La répressio[/url] en de?à de l'emploi classique, et qui sont incapables d' par eux-mêmes un minimum d'indépendance économique et sociale. En même temps, l'insécurité sociale est de retour avec le souci [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] lancinant de à nouveau "vivre au jour la journée" dans l'incertitude des lendemains.
Que de cette prise de conscience ? [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] A minima et entre autres, et avec détermination le chantier de la [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] lutte contre la précarisation du travail et la dégradation de l'emploi, qui représentent aujourd'hui un terrain stratégique pour le marché.
est sociologue, auteur de "L'Insécurité sociale" (Seuil, 2003) et de "La Discrimination négative, citoyens ou indigènes ?" (Seuil, 2007).
Mais depuis une trentaine d'années, nous sommes entrés dans un nouveau régime du capitalisme qui entend fi de tous ces obstacles au libre déploiement du marché. On nous répète inlassablement que les régulations sociales plombent la compétitivité des et que, pour pleinement le jeu de la concurrence dans une économie mondialisée, il faut reconquérir la liberté du travail contre les [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] servitudes du droit.
à travers la crise qui nous affecte actuellement ne devrait pas un scoop. Elle rend manifeste le fait que, laissé à lui-même, le marché conduit à la catastrophe. Déjà dans son analyse de l'implantation du capitalisme industriel, La Grande Transformation (Gallimard, 1983), paru [url=http://www.clubao.com.br/home/view/post:844021]hollister sale TOUT SERA PARDONNÉ[/url] en 1944, Karl Polanyi a montré que ce qu'il appelle le "marché autorégulé", c'est-à-dire laissé à sa propre dynamique, détruit les anciennes formes de régulation qui structuraient les s préindustrielles et empêche [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] d'en de nouvelles.