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doudoune moncler Tolkien, lanneau de la discorde
PostPosted: Thu 10:39, 05 Sep 2013
ekmcflye5t

 
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Sur une étagère du salon, non loin du beau fauteuil en bois tourné sur lequel Tolkien a rédigé Le Seigneur des anneaux, il y a un petit tabouret de pied recouvert d'une tapisserie très usée. C'est là que Christopher s'asseyait, à l'?ge de 6 ou 7 ans, pour écouter les histoires de son père. "Le soir, se souvient-il, il venait dans ma chambre et me racontait, debout devant la cheminée, des histoires formidables, celle de Beren et Luthien par exemple. Tout ce qui me semblait intéressant provenait de sa fa?on de les choses."
L'influence de l'écrivain se fait d'abord dans le domaine littéraire, où ses créations ont réactivé un genre qui date du XIXe siècle, la fantasy. A des années 1970 et surtout 1980, une heroic fantasy très imprégnée de "tolkiénisme" se développe, sur fond de décors légendaires, d'elfes et de dragons, de magie et de lutte contre les puissances du mal. Son monde, "comme celui des contes de fées des frères Grimm au siècle précédent, est entré dans le mobilier mental du monde occidental", écrit l' dans un essai non traduit consacré à l'écrivain.
Entre-temps, la plupart des manuscrits qu'il avait apportés en France, entassés à l'arrière de sa voiture, ont d? le chemin d'Oxford. A la demande du reste de la famille, que cette migration inquiétait, les documents repartent comme ils étaient venus, en auto, vers la Bodleian [url=http://www.msc-sahc.org/moncler.asp]doudoune moncler[/url] Library, où ils sont actuellement conservés et en cours de numérisation. Du coup, c'est sur des photocopies que Christopher entreprend de , à grand-peine. Impossible, par exemple, de se aux changements dans les couleurs de l'encre ou dans la texture du papier pour de les documents. "Mais j'avais sa voix dans l'oreille", dit Christopher Tolkien. Cette fois, il va , dit-il, "l'historien de l'?uvre, son interprète".
Dès l'?ge , il fréquentera donc chaque jour ce monde envo?tant, dont il devient vite à la fois le scribe et le cartographe. "Mon père n'avait pas les moyens de une secrétaire, précise-t-il. C'est moi qui tapais [ces histoires] à la machine et qui dessinais les cartes dont il tra?ait des ébauches."
Si le dessin animé américain Lord of the Beans ("Le Seigneur des haricots") n'a pu être empêché, sa version BD, en revanche, a été arrêtée par le Tolkien Estate. Mais cette ne met pas la famille à l'abri d'une réalité : l'?uvre appartient aujourd'hui à un public gigantesque et culturellement très différent de l'écrivain qui l'a con?ue. Invitée à Peter Jackson, la famille Tolkien a préféré décliner. Pour quoi ? "Ils ont éviscéré le livre, en en faisant un film d'action pour les 15-25 ans, regrette Christopher. Et il para?t que Le Hobbit sera du même acabit."
UN EFFET DE CONTAGION
C'est chez lui, dans un décor de pins et d'oliviers, qu'il re?oit avec une gentillesse désarmante. Encore faut-il l'endroit, mieux caché qu'une demeure de Hobbit. Pour cela, prévoir une auto robuste et suffisamment haute. A bonne distance du village, un long chemin de terre ocre, puis s' entre les grands arbres avant d' une maison rose, entre deux cahots. La bastide est plantée au milieu des fleurs sauvages, ravissante et sans aucun des attributs qui signalent les grandes fortunes. Il y règne une atmosphère calme et comme extérieure au temps, exactement à l'image de ses occupants.
Non, la fière réserve de a une autre cause : l'écart vertigineux, presque un ab?me, qui s'est creusé entre les écrits de son père et leur postérité commerciale, dans laquelle il ne se reconna?t pas. Surtout depuis que le cinéaste néo-zélandais a tiré du Seigneur des anneaux, trois films au succès phénoménal, entre 2001 et 2003. Les années passant, une sorte d'univers parallèle s'est formée autour de l'?uvre de Tolkien. Un monde d'images chatoyantes et de figurines, coloré par les livres cultes, mais souvent très différent d'eux, comme un continent dérivant loin de celui dont il s'est détaché.
Difficile de qui a gagné, dans cette bataille sourde entre le respect de la lettre et la popularité. Et qui, finalement, possède l'anneau. Une chose est s?re : de proche en proche, une très large partie de l'?uvre de J. R. R. Tolkien est maintenant sortie des cartons, gr?ce à l'infinie persévérance de son fils.
Mais c'est depuis sa retraite fran?aise que Christopher Tolkien travaille sur ses livres et répond aux sollicitations. Le décor est simple et chaleureux, fait de livres et de tapis, de fauteuils confortables et de photos de famille. Sur l'une d'elles, justement, J. R. R. Tolkien, ses deux fils a?nés, sa femme et, dans les bras de sa mère, un tout petit bébé prénommé Christopher. Celui qui sera, sans doute dès le début, le public le plus réceptif à l'?uvre de son père. Et le plus accablé, ensuite, par son évolution.
Cette somme doit aux enfants de l'écrivain de régler leurs futurs droits de succession. Tolkien anticipe l'opération car les sont très lourds dans l'Angleterre travailliste d'alors. En outre, il craint que des changements [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey prezzi[/url] dans les lois américaines du copyright ne mettent sa descendance en difficulté. Or Le Seigneur des anneaux conna?t très vite un succès foudroyant, notamment aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, à quelques mois de la sortie d'un nouveau film de Peter Jackson (le 12 décembre), inspiré cette fois de Bilbo le Hobbit (1937), les Tolkien s'apprêtent à face aux sollicitations en tout genre, et à de nouvelles excroissances de l'?uvre. "Nous allons dresser des barricades", annonce Baillie dans un .
Mais en dehors de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des anneaux, Tolkien a relativement peu publié de son vivant. Rien en tout cas qui ait connu le succès de ses deux best-sellers. Quand il meurt, en 1973, il reste une gigantesque part inédite : Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux ne sont que des épisodes d'une histoire imaginaire s'étendant sur des millénaires. Cette mythologie en partie décousue, Christopher Tolkien va de la émerger, dans une démarche très inhabituelle. Au lieu de se des textes déjà publiés, il s'attelle à un travail d'exhumation littéraire qui suscite en lui une véritable passion : il suffit de l' en pour s'en .
Aussi est-ce chez lui qu'atterrissent les papiers de son père, après le décès : 70 bo?tes d'archives, chacune bourrée des milliers de pages inédites que Tolkien laissait derrière lui. Des récits, des contes, des conférences, des poèmes de 4 000 vers plus ou moins achevés, des lettres et encore des lettres. Le tout dans un désordre effrayant : presque rien n'est daté ni numéroté, tout est fourré en vrac dans des cartons.
UNE "PORT?E PHILOSOPHIQUE R?DUITE ? RIEN"
LE SCRIBE ET LE CARTOGRAPHE D?S L'ENFANCE
Un tout petit coin du monde immense de Tolkien qu'il a même cédé, du moins en partie. En 1969, l'écrivain vend en effet au studio d' Artists les droits et produits dérivés pour Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. La transaction s'élève à 100 000 livres sterling, un prix non négligeable pour l'époque, mais dérisoire quand on sait ce qu'il est advenu.
Caprice ? Certainement pas. A 87 ans, le fils du Tolkien (1892-1973) est l'homme le plus posé qui soit. Un Anglais distingué, doté [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] d'un accent très upper class, qui s'est installé en 1975 dans le midi de la France, avec sa femme Baillie et leurs deux enfants. Désinvolture alors ? Encore moins. Durant toutes ces années de silence, sa vie n'a été qu'un labeur incessant, acharné, presque herculéen sur la part inédite de l'?uvre, dont il est l'exécuteur littéraire.
Or Bilbo le Hobbit conna?t d'emblée, en 1937, un grand succès, autant public que critique. A tel point que l'éditeur de l'époque, Allen and [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] Unwin, réclame une suite à cor et à cri. Tolkien, lui, n'a pas le désir de dans la même veine. En revanche, il possède un récit presque achevé des temps les plus anciens de son univers, qu'il a intitulé Le Silmarillion. Trop difficile, décrète l'éditeur qui continue de le . L'écrivain accepte alors, un peu à contrec?ur, de se dans une nouvelle histoire. En fait, il est en train de la première pierre de ce qui deviendra Le Seigneur des anneaux.
Assez vite, cependant, l'esthétique du film, con?ue en par les célèbres illustrateurs Alan Lee et John Howe, menace de l'?uvre littéraire. Cette iconographie inspire la plupart des , et c'est d'elle que naissent les produits dérivés. Bient?t, par un effet de contagion, ce n'est plus le livre qui devient une source d'inspiration pour les auteurs de fantasy, mais le film tiré [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] du livre, puis les jeux tirés du film, et ainsi de suite.
Cette galaxie marchande pèse désormais plusieurs milliards de dollars, dont la majeure partie ne revient pas aux héritiers. Et complique la gestion de l'héritage pour une polarisée non sur les images ou objets, mais sur le respect des textes de Tolkien. Par un curieux parallèle, la situation fait écho à l'intrigue du Seigneur des anneaux, où tout part d'un problème d'héritage : , le héros, re?oit du vieillissant héros Bilbon le fameux anneau magique dont la possession aiguise les convoitises et provoque le malheur.
UNE SORTE D'UNIVERS PARALL?LE AUTOUR DE L'?UVRE
Celui qui vit là est le troisième des quatre enfants de J. R. R. Tolkien et le dernier survivant, avec sa s?ur Priscilla. Christopher est l'exécuteur testamentaire de son père et le directeur général du , l'entreprise qui gère la succession. Fondée en 1996, cette société anglaise distribue les droits issus du copyright aux héritiers, à lui, sa s?ur Priscilla, les six petits-enfants et les onze arrière-petits-enfants de J. R. R. Tolkien. La structure elle-même, de taille modeste (elle ne compte que trois salariés, dont Adam, le fils de Christopher et Baillie), est assistée à Oxford par un cabinet d'avocats. Elle comprend aussi une branche caritative, le , principalement tournée vers les projets éducatifs et humanitaires.
En revanche, le Tolkien Estate ne peut rien quant à la fa?on dont New Line adapte les livres. Dans le futur film consacré aux Hobbits, par exemple, les spectateurs découvriront des personnages que Tolkien n'y a jamais mis, des femmes notamment. Idem pour les produits dérivés, qui vont du torchon aux bo?tes [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister pas cher[/url] de nuggets, en passant par une infinie variété de jouets, articles de papeterie, tee-shirts, jeux de société, etc. Ce ne sont pas seulement les titres des livres, mais tous les noms de leurs personnages qui sont devenus des marques déposées.
Le quiproquo débute avec Bilbo le Hobbit, au milieu des années 1930. Jusque-là, Tolkien n'a publié qu'un essai très remarqué sur Beowulf, le grand poème épique et peuplé de monstres écrit au . Son ?uvre de fiction, commencée durant la Première Guerre mondiale, demeurait souterraine. L'homme était un linguiste brillant, spécialiste de vieil anglais, professeur à Oxford et doté d'une imagination inou?e. Tout à sa passion pour les langues, il en avait inventé plusieurs, puis il avait b?ti un monde pour les . Par monde, n'entendez pas seulement des histoires, mais une Histoire, une géographie, des coutumes, bref une cosmogonie complète qui servira d'écrin à ses récits.
A l'époque de la guerre du , on voit même des slogans comme "Gandalf président", du nom du vieux magicien qui appara?t dans le roman, ou encore"Frodon est vivant". Signe [url=http://www.getconversational.com]www.getconversational.com[/url] que la légende a la vie dure, des autocollants satiriques furent d'ailleurs encore imprimés durant la seconde guerre d' : "Frodon a échoué, Bush a l'anneau."
UN "D?SESPOIR INTELLECTUEL"
Mais rien de tout cela n'émeut vraiment la famille, tant que les films de Peter Jackson n'ont pas vu le jour. C'est la sortie du premier volet de la trilogie, en 2001, qui modifie la nature des choses. D'abord, en ayant un effet prodigieux sur les ventes de livres. "En trois ans, de 2001 à 2003, il s'est vendu 25 millions d'exemplaires du Seigneur des anneaux - 15 millions en anglais et 10 millions dans les autres langues. Et au les ventes ont augmenté de 1 000 % après la sortie du premier film de la trilogie, La Communauté de l'anneau", confirme , l'éditeur de Tolkien chez HarperCollins, qui détient [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour outlet[/url] les droits pour le monde anglo-saxon, à l'exception des Etats-Unis.
La première chose qu'il se souvient d' éprouvé, à la mort de son père, c'est le sentiment d'une lourde responsabilité. Dans les dernières années de sa vie, Tolkien s'était remis au Silmarillion, essayant en vain d' de l'ordre dans son récit. Car l'écriture du Seigneur des anneaux, qui empruntait des éléments à sa mythologie antérieure, avait engendré des anachronismes et des incohérences dans Le Silmarillion. "Tolkien n'y arrivait pas", note Baillie, qui fut, pour un temps, l'assistante de l'écrivain et, bien plus tard, l'éditrice de l'un de ses recueils, intitulé Lettres du Père No?l. "Il était englué dans des détails chronologiques, il réécrivait tout, ?a devenait de plus en plus complexe." Or, entre le père et le fils, il était entendu que Christopher prendrait le relais si l'écrivain mourait sans atteint son objectif.
Le divorce est systématiquement réactivé par les films. "Tolkien est devenu un monstre, dévoré par sa popularité et absorbé par l'absurdité de l'époque, observe tristement Christopher Tolkien. Le fossé qui s'est creusé entre la beauté, le sérieux de l'?uvre, et ce qu'elle est devenue, tout cela me dépasse. Un tel degré de commercialisation réduit à rien la portée esthétique et philosophique de cette création. Il ne me reste qu'une seule solution : la tête."
C'est qu'à l'exception d'Oxford, où les critiques de ses collègues affectent beaucoup l'écrivain, l'emballement a été général. "La folie Tolkien était assez similaire à celle qui s'est développée autour d'", note é, professeur à Paris-XIII, qui dirige un à para?tre à l'automne. Dès les années 1960, Le Seigneur des anneaux devient un symbole de la contre-, notamment aux [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] Etats-Unis. "L'histoire, celle d'un groupe de personnes se révoltant contre l'oppression, dans un décor teinté de fantastique, sert d'étendard aux militants de gauche, notamment sur le campus de Berkeley, en Californie."
Avant cela, pourtant, et de manière unique, Christopher Tolkien a accepté d'évoquer ce legs pour Le Monde. Un patrimoine dont il a fait l'?uvre d'une vie, mais qui est aussi devenu la source d'un certain "désespoir intellectuel". Car au fond, la postérité de J. R. R. Tolkien est à la fois l'histoire d'une extraordinaire transmission littéraire entre un père et son fils et celle d'un malentendu : les ?uvres les plus connues, celles qui ont masqué le reste, n'étaient qu'un épiphénomène aux yeux de leur auteur.
"Je pourrais écrire un livre sur les demandes idiotes qui m'ont été faites", soupire Christopher Tolkien. Lui cherche à protéger l'?uvre littéraire du grand barnum qui s'est développé autour d'elle. De fa?on générale, le Tolkien Estate refuse presque toutes les demandes. "Normalement, explique , les exécuteurs testamentaires veulent l'?uvre au maximum. Nous, c'est le contraire. Nous voulons la lumière sur ce qui n'est pas Le Seigneur des anneaux."
"UN MONDE ENTR? DANS LE MOBILIER MENTAL DU MONDE OCCIDENTAL"
UNE RETRAITE FRAN?AISE
En Angleterre d'abord, puis en France, il réassemble les parties du Silmarillion, rend l'ensemble cohérent, ajoute des chevilles ici et là. Et publie le tout, en 1977, avec un léger remords. "J'ai tout de suite pensé que le livre était bon, mais un peu faux, dans la mesure où j'avais d? quelques passages", explique-t-il. A l'époque, il fait même un rêve désagréable : "J'étais dans le bureau de mon père, à Oxford. Il entrait et se mettait à quelque chose avec une grande anxiété. Alors je réalisais avec horreur qu'il s'agissait du Silmarillion, et j'étais terrifié à l'idée qu'il découvre ce que j'avais fait."
Aux Etats-Unis d'abord, puis dans tous les pays d' et même en Asie, le genre deviendra une énorme , bient?t déclinée en bandes dessinées, jeux de r?le, puis , films, et même musique, avec le rock progressif. A des années 2000, des "fan fictions" voient le jour sur Internet, chaque contributeur peuplant à sa guise le monde créé par Tolkien. Le Seigneur des anneaux se mue en une sorte d'entité autonome, vivant sa propre vie. Il inspire par exemple , l'auteur de la série , dont le premier film sort en 1977. Ou le groupe rock , qui a incorporé des références au roman dans plusieurs chansons, parmi lesquelles of Evermore.
Pourtant, dans cet invraisemblable bric-à-brac, il y a un trésor : non seulement Le Silmarillion, mais des versions très complètes de toutes sortes de légendes à peine entrevues dans Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. Un archipel presque englouti dont Christopher ignorait en partie l'existence. Alors s'enclenche la deuxième vie de l'?uvre – et celle de Christopher. Il démissionne du d'Oxford, où il était à son tour devenu professeur de vieil anglais, et se lance dans l'édition des textes paternels. Il quitte sans regret l'enceinte de l'université, allant même (à ce , son ?il pétille encore) jusqu'à dans un fourré la clé attribuée à chacun des professeurs et que ceux-ci doivent en fin d'année au cours d'une cérémonie rituelle.
Dix-huit ans durant, il travaillera d'arrache-pied sur l'Histoire de la Terre du Milieu, titanesque édition en douze volumes qui retrace l'évolution du monde selon Tolkien. "Pendant tout ce temps, je l'ai vu à trois doigts sur une vieille machine qui avait appartenu à son père, observe sa femme. On l'entendait jusqu'au bout de la rue !" C'est une mine littéraire, mais aussi un travail de bénédictin dont Christopher sortira épuisé, pour ne pas déprimé. Qu'importe, il ne s'arrête pas là. En 2007, il publie Les Enfants de Hrin, roman posthume de Tolkien recomposé à de textes déjà parus ici et là qui se vendra à 500 000 exemplaires en anglais et sera traduit en 20 langues.
Mais Le Silmarillion ne quitte pas son esprit ni celui de son fils. Car les plus lointains souvenirs de Christopher Tolkien le rattachent à ce récit des origines que le père faisait [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] à ses enfants. "Si étrange que cela puisse para?tre, j'ai grandi dans le monde qu'il avait créé, explique-t-il. Pour moi, les villes du Silmarillion ont plus de réalité que Babylone."
En France comme ailleurs, de très nombreux éditeurs investissent ce marché particulièrement lucratif : plus de 4 millions d'exemplaires vendus pour la seule année 2008. On peut , parmi d'autres sagas sorties dans les années 1970, Les de (1977), de Stephen R. Donaldson.
Peu à peu, dès la fin des années 1930, Le Seigneur des anneaux prend forme. Engagé dans la Force, Christopher part en 1943 sur une base sud-africaine, où il re?oit, chaque semaine, une longue lettre de son père, ainsi que des épisodes du roman en cours. "J'étais pilote de chasse. Quand j'atterrissais, je lisais un chapitre", s'amuse-t-il en montrant un courrier dans lequel son père lui demande conseil pour la formation d'un nom propre.
Pendant que cette nouvelle géographie littéraire surgissait de sa vieille machine à écrire, l'univers de Tolkien proliférait aussi à l'extérieur, de manière complètement indépendante. Car dès avant sa disparition, la puissance imaginative de Tolkien n'avait pas tardé à des petits, et fort turbulents. "La plasticité de ces livres explique leur succès, remarque Vincent Ferré. C'est une ?uvre-monde, dans laquelle les lecteurs peuvent et à leur tour des acteurs."
exceptionnel : à une époque où la plupart des gens vendraient leur ?me pour parler d'eux, Christopher Tolkien ne s'est pas exprimé dans les depuis quarante ans. Pas d'entretien, pas de déclaration, pas de conférence?– rien. Une décision prise à la mort de son père, auteur du célébrissime Seigneur des anneaux (The Lord of the Rings, trois volumes parus en 1954 et 1955) et l'un des écrivains les plus [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] lus dans le monde, avec environ 150 millions de vendus et des traductions dans 60 langues.
UN ARCHIPEL PRESQU'ENGLOUTI
UNE IMAGINATION INOU?E
Une telle frénésie pousse les juristes de la famille Tolkien à leur nez dans le contrat. Celui-ci prévoit que le Tolkien Estate doit un pourcentage sur les recettes à condition que les films soient bénéficiaires. Le box-office s'affolant, les avocats des Tolkien vont la poussière du contrat et leur part du g?teau à , le producteur américain des films, qui avait racheté les droits cinéma du Seigneur des anneaux et de Bilbo le Hobbit. Et là, surprise, raconte ironiquement , avocate du Tolkien Estate, à Oxford : "Ces films si populaires ne faisaient apparemment aucun profit ! Nous recevions des bilans indiquant que leurs producteurs ne devaient pas un centime au Tolkien Estate..."
"Nous sommes à l'arrière de la voiture", commente Cathleen Blackburn. Autrement dit, rien d'autre à que le paysage – sauf dans des cas extrêmes. Lorsqu'il s'est agi, par exemple, d'empêcher l'utilisation du nom "Seigneur des anneaux" sur des bandits manchots, à Las Vegas, ou la création [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler pas cher[/url] de parcs à thème. "Nous avons réussi à que rien, dans le contrat de départ, ne prévoyait ce genre d'exploitation", conclut l'avocate.
L'affaire court entre 2003 et 2006, puis commence à s'. Les avocats du Tolkien Estate, ceux du Tolkien Trust et l'éditeur HarperCollins réclament 150 millions de dollars de dommages et intérêts, ainsi qu'un droit de regard sur les prochaines adaptations des ?uvres de Tolkien. Il faut une procédure judiciaire pour à un accord, en 2009. Les producteurs verseront 7,5 % de leurs profits au Tolkien Estate, mais, affirme l'avocate, qui ne veut aucun chiffre, "il est trop t?t pour combien cela représentera à l'avenir".
"Il avait l'habitude de se déplacer entre Oxford et Bournemouth, où il séjournait souvent, raconte . Quand il partait, il mettait des brassées de documents dans une valise dont il ne se séparait pas. Lorsqu'il arrivait à destination, il lui arrivait d'en une feuille au hasard, et de de cette feuille-là !" Cerise sur le g?teau, si l'on peut , les pages manuscrites sont presque indéchiffrables, tant l'écriture est serrée.
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