www.luntacunt.fora.pl

xyrva0h5

Mais "la simple évocation du nom de Bolloré déclenche une réaction épidermique chez les Wade", analyse un journaliste dakarois. Cette hostilité s'est manifestée en 2007, lorsque le président sénégalais et son [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] fils, liés aux monarchies pétrolières du Golfe, ont écarté Bolloré et choisi une société de Duba? pour la gestion du port de Dakar.
La menace semble été prise au sérieux. Lundi 10 [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] mai, le président Wade et son fils Karim ont re?u Youssou N'Dour. Le lendemain, l'autorisation d'émettre était signée pour une "cha?ne culturelle ", autrement dit sans émission politique. "C'est ce que j'avais demandé. Ainsi, on ne pourra pas me de sur les élections", explique aujourd'hui l'artiste, faisant contre mauvaise fortune bon coeur. Quant au mouvement politique qu'il a fondé, il assure que ses activités vont se . Cependant, il reporte à 2011 l'annonce de son choix pour la présidentielle.
Passé un portique aux lignes sobres, on pénètre dans les studios de Télévision Futurs (TFM), la cha?ne lancée en 2008 par le [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] chanteur Youssou N'Dour, star mondiale et fierté absolue des Sénégalais. Régie flambant neuve, c?blage en , salle de spectacles en sous-sol : il n'y manque rien, pas même le décor du journal télévisé. Rien sauf l'autorisation d'émettre.
Cinq ans plus tard, le président sénégalais semble poussé son avantage : en autorisant TFM, il a pris une décision populaire et désamorcé la colère de "You" sans pour autant l' à créer une cha?ne d'information concurrente de la très docile télévision publique. Ce choix habile met le chanteur devant une alternative délicate mais courante au Sénégal : vindicatif et se de fils ingrat, ou le ton, au risque de pour un obligé du .
Ce portrait de Youssou N'Dour est paru dans notre édition du 27 mai 2010.
Celle-ci n'a finalement été octroyée par le président que mardi 11 mai, au terme de deux années de duel entre ce chef d'Etat tout-puissant, vieux politicien madré, et le chanteur-patron de presse quinquagénaire, classé en 2007 par Time Magazine parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde.
Avec ce tube, le roi du mbalax (musique populaire) n'a fait qu' son cas. Déjà, en juin 2009, la radio RFM et le quotidien L'Observateur, fleurons de son groupe de presse, avaient largement dénoncé le tabassage par des policiers de deux journalistes lors d'un match de . Un peu plus tard, RFM avait révélé que le président Wade avait offert une mallette contenant 133 000 euros à Alex Segura, le représentant à Dakar du Fonds monétaire (FMI). Le sujet a fait le tour du monde et terni la réputation du chef de l'Etat. Youssou N'Dour assure que M. Wade [url=http://www.mansmanifesto.fr/category/doudoune-moncler/‎]doudoune moncler[/url] l'avait prévenu à la même époque : "Tes médias m'attaquent, je vais ta télé !"
En septembre 2009, en plein blocage de sa télévision, "You" a lancé une nouvelle bombe musicale en s'emparant du principal sujet d'exaspération des Sénégalais, les incessantes coupures d'électricité. "Le peuple est fatigué d'être dans les ténèbres, ?a coupe le matin, ?a coupe le soir", chante-t-il sur l'air d'Ob-la-di Ob-la-da des Beatles. Diffusée gratuitement sur [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] le Net, sa chanson intitulée Leep mo Lendeem ("Tout est obscur", en wolof) fait un .
Le principal s'est cristallisé le 6 septembre 2005 à la "une" de L'Observateur. Un article confus annon?ait que Wade junior avait été interpellé à Paris en possession d'une importante [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] somme d'argent. Furieux, Karim Wade a obtenu en justice la condamnation de L'Observateur. A la barre, le fils du président avait accusé Youssou N'Dour d' fait rédiger cet article pour son père d' refusé de lui une subvention en échange des bonnes gr?ces de ses médias. Ce que Futurs Médias dément avec la dernière énergie. Jamais exécutée, la condamnation à 40 millions de francs CFA (61 000 euros) constitue une épée de Damoclès entre les mains de Karim Wade.
La bataille pour TFM concentre les ingrédients épicés de la cuisine sénégalaise : un autoritaire et une presse impertinente, des alliances et des institutions qui résistent rarement à l'argent. Et un système où, faute d'administration transparente et de indépendante, le meilleur moyen de débloquer ses affaires consiste, pour les puissants, à déverser dans les médias leur mauvaise humeur à l'égard du . Quitte à dans le rang dès qu'ils ont obtenu satisfaction.
En 2008, le président avait donné son accord verbal à son ami "You". Une fréquence, UHF 42, lui avait même [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=350246075558&ssPageName=STRK:MESE:IT]doudoune moncler homme Top Ip[/url] été attribuée. Puis Abdoulaye Wade s'était ravisé, craignant que TFM ne devienne une machine de guerre contre lui à l'approche de l'élection présidentielle de 2012. "Je ne l'autoriserai jamais", avait-il tranché dans un entretien accordé en [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] mars dernier aux influents médias sénégalais dont le chanteur est le propriétaire.
"You" était alors monté d'un ton. Quittant son r?le de compagnon de route d'un président omnipotent [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] sur la vie des affaires, il avait lancé un mouvement politique baptisé Bolle ("l'invité surprise" en wolof). D'une prudence de Sioux, Youssou N'Dour se gardait d' de front Abdoulaye Wade ou d' sa propre candidature. Mais, fait sans précédent, il s'"invitait" dans la campagne pour l'élection présidentielle prévue en 2012.
"You" [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] "n'a fait jusque-là que défendre ses propres intérêts", raille l'opposant Dame Diop, qui voit l'artiste "soucieux d'étendre son empire financier et médiatique". Sous couvert d'anonymat, un fin connaisseur de la vie politique résume : "Youssou N'Dour est proche du quand ?a l'arrange, et il rue dans les brancards quand il a besoin de décoincer ses affaires." La clémence de l'Etat à l'égard des dettes fiscales de son groupe de presse fluctuerait d'ailleurs au gré des apparitions du très populaire chanteur au c?té du président.
Le musicien s'est-il contenté d' son immense popularité pour débloquer ses investissements dans la télévision ? Ou a-t-il mis un pied en politique afin de la tentation du vieux président d' comme successeur son fils Karim ?
Le musicien annon?ait qu'il choisirait "en 2010" le candidat auquel il apporterait son soutien, "celui qui peut le un peu plus loin". Un pavé dans le marigot politique, eu égard à son immense popularité. Selon "You", plus de 1,7 million de personnes ont signé la pétition lancée en septembre sur Internet par ses fans. "Le blocage du signal TFM est une entrave à la liberté d'entreprendre", proclame le texte, alléguant que les Sénégalais seraient [url=http://itelliq.com/blogs/post/11743]hollister Smart Methods To Relieve From Debts[/url] moins nombreux à émigrer s'ils pouvaient "entreprendre et prospérer chez eux".
Vue de l'extérieur, l'élégante villa ceinte d'un haut mur blanc ne dépare pas le très résidentiel quartier des Almadies, où la nomenklatura dakaroise a le bon go?t d'élire domicile. Là, dans une torpeur apparente, se joue pourtant la féroce bataille qui tient en haleine les Sénégalais, grands amateurs de joutes politiques.
Entre le feu vert et le veto présidentiel, Youssou N'Dour dit investi 1,2 milliard de francs CFA (1,8 [url=http://www.openlearning.cn/elgg/blog/view/1049660/wwwachbankercomhomephp-important-facts-about-y]www.achbanker.com/home.php Important Facts About Y[/url] million d'euros) dans TFM. "On essaie peut-être de me , mais je ne renoncerai pas", cinglait l'artiste, en avril, à Dakar, assis en polo et casquette devant son bureau, dont l'armature en fer forgé dessine des portées de musique.
Dans le paysage chaotique des médias sénégalais, RFM et L'Observateur apparaissent comme des exemples de professionnalisme. Les journalistes y disposent de conditions matérielles supérieures à la moyenne, et d'une évidente liberté de ton. Ils [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] sont d'ailleurs chacun les champions de l'audience dans leur catégorie.
Au coeur du quartier populaire de [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] Médina, où est née l'idole sénégalaise voilà cinquante ans, l'"immeuble Elimane N'Dour", du nom du père du musicien, arbore un [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] beau crépi saumon et tranche avec les baraques avoisinantes. Telle une ruche, le quartier général de Futurs Medias bourdonne. Au dernier étage, , directeur général du groupe, évoquait, en avril, un "malentendu" avec les autorités. "Le voit la main de Youssou N'Dour derrière chaque information que nous sortons, alors qu'il n'existe aucun lien de subordination, jurait-il. Les Sénégalais sont des citoyens éveillés : si nous affichions un soutien quelconque, le groupe s'effondrerait."
Pour son veto, le président Wade avait reproché à TFM d'être financée par "de l'argent extérieur", autrement dit par l'industriel fran?ais Vincent Bolloré. "Le financement de TFM, c'est 100 % moi-même", rétorque Youssou N'Dour, tout en reconnaissant qu'il a "été en contact avec la cha?ne Direct 8 (de Vincent Bolloré) pour des échanges de programmes". Aucune loi sénégalaise n'interdit d'ailleurs à des étrangers d' dans les médias.
"Wade a l'habitude d' les journalistes. Mais il a peur de nous, car nous ne nous considérons pas comme ses employés ni ceux de son fils", résume un rédacteur. Selon de nombreux observateurs, le duel oppose "citizen N'Dour" non seulement au président mais aussi à son fils Karim, réputé tout-puissant. De fait, les deux hommes ont accumulé les contentieux.
"Je me pose des questions sur mon pays, déclarait-il alors au Monde. Je vois des choses , d'autres dériver. Des journalistes sont tabassés, des structures sont taillées pour des gens (allusion au vaste ministère confié à Karim Wade). Les institutions sont en veilleuse, alors qu'il faudrait la justice et les organes de régulation." Veut-il la route à et à une "succession monarchique" ? "Tout ce qui va contre la démocratie, je le combattrai", l?chait-il.