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L'application des réformes antisociales inscrites [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] sur l'agenda 2010 [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] du chancelier Schr?der nourrit la colère et le désarroi des militants de la base syndicale de la formation la plus influente au sein du Parti socialiste européen. Au point que d'aucuns envisagent de créer un nouveau parti.
Berlin, envoyé spécial
" Cette fois c'est terminé. La confiance est rompue. J'ai été ébranlé, au début, par leurs discours sur le caractère indispensable des réformes pour préserver à terme l'?tat providence, un modèle social européen. Mais il faudrait que je sois aveugle maintenant pour me rendre à de tels arguments. Plus on avance et plus on mesure ce qu'est réellement le processus engagé : une entreprise de démolition sociale. " Kurt Hoffmann, délégué syndical chez Siemens à Berlin, ne cache pas son dépit à l'égard du parti dont il a toujours la carte en poche, le SPD (social-démocrate). En cette veille d'élection européenne, la formation du chancelier Schr?der est en pleine crise. En l'espace de quatre ans, elle a perdu plus d'un tiers de ses militants. Elle enregistre défaite sur défaite dans les scrutins régionaux, et les sondages lui prédisent pour le 13 juin prochain son score le plus bas depuis la fin de la guerre (moins de 25 % des suffrages). Raison essentielle de cette dégringolade : les réformes de structure inscrites sur " l'agenda 2010 " du gouvernement de coalition SPD-Verts. Ce sont elles dont les effets se font de plus en plus sentir sur " l'Allemagne d'en bas " déclenchant une vague de révoltes au sein de la base syndicale du parti.
Syndicalistes en dissidence
Université technique de Berlin, le 16 mai. Un congrès intitulé " Perspectives pour une autre politique " rassemble des centaines de syndicalistes, dont Frank Bsirske, le patron de la grande centrale des services (Verdi), des militants associatifs, d'ATTAC Allemagne, des représentants d'organisations de ch?meurs. La colère et la profondeur du désarroi à l'égard de la [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] politique gouvernementale s'y expriment. Les débats sur l'alternative s'aiguisent : faut-il se concevoir, en résistance, comme un groupe de pression ou faut-il aller plus loin et investir directement le champ politique ? Un dilemme pour les nombreux participants de ce rassemblement qui ont été ou restent liés au SPD.
Kurt Hoffmann, lui, a fait son choix. " La direction du parti est déterminé, indique-t-il, à rester dans une voie qui nous amène à contredire toutes nos valeurs de gauche. " Avec d'autres cadres syndicaux, membres comme lui du SPD, il est à l'origine d'une initiative " emploi et justice sociale " (1) qui ambitionne de se transformer en " vrai parti de gauche " d'ici 2006, date du prochain renouvellement du Bundestag et conna?t, de semaine en semaine, un succès croissant.
À la maison Willy Brandt, le siège berlinois flambant neuf du SPD, on tente de minimiser la portée de ce mouvement. " L'immense majorité des adhérents a compris le bien-fondé de la [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] politique gouvernementale " assure un porte-parole. Pourtant inquiet du trouble croissant des militants, Gerhard Schr?der, de plus en plus discrédité chez les siens, a du tenter un pari risqué en décidant de se retirer, il y a quelques semaines, de la présidence du parti pour y [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] placer Franz Münteferring. Fidèle parmi les fidèles du chancelier, le vieil homme d'appareil est chargé de rétablir le dialogue et la confiance.
Mission délicate entre toutes. Car les réformes gouvernementales frappent de [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler outlet[/url] plus en plus dures. Et l'une des dernières, celle du marché du travail qui instaure un régime maigre et impitoyable pour les demandeurs d'emploi (voir ci contre) a même " fonctionné comme une sorte de déclic chez de nombreux syndicalistes qui hésitaient à entrer ouvertement en dissidence, " fait observer le politologue Hans Wagner.
Applaudi par le patronat
Arrondissement de Tiergarten, la jeune Nicole Rosin (trente et un ans), économiste, candidate aux européennes sur la liste du parti social-démocrate, reconna?t sur la défensive, " un défaut de concertation dans la dernière période avec la base. " Elle invoque pour justifier les difficultés de son parti " plusieurs années de mauvaise conjoncture. " [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] Puis elle argumente : " Les réformes ont un effet bénéfique puisque nous venons de retrouver notre position de champion du monde des exportations. Quant à la relance de la consommation intérieure, nous avons avancé au 1er janvier dernier le troisième volet du programme de diminution des [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] imp?ts, ce qui devrait finir par porter ses fruits. "
Le problème, c'est que les dites réductions d'imp?ts bénéficient surtout aux plus riches et aux entreprises. " Pour le citoyen ordinaire les dépenses supplémentaires nécessaires pour couvrir ses vieux jours ou la longue maladie (souscription d'assurances privées) rendent le solde largement négatif ", explique Dorothee Wenden à la Fédération des associations sociales (2). D'autant que chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles : qu'il s'agisse du projet d'instaurations de péages autoroutiers, de coupes dans les subventions publiques, selon un bref échantillon des mesures avancées ces tous derniers jours par le gouvernement pour réduire des déficits publics qui ne cessent de se creuser. Et du coup la croissance reste atone.
Kurt Hoffmann, le syndicaliste de Siemens en rupture de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] ban avec le SPD, dénonce " l'émergence d'une situation déflationniste uniquement masquée par [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie uk[/url] le regain [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] de ventes à l'export [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] des firmes vers les zones à croissance forte du globe. " Et de pointer un risque d'aggravation de la tendance si l'on suit les recommandations du ministre de l'économie et du travail, Wolfgang Clement qui, " obsédé, souligne le syndicaliste, par le dogme de la réduction des co?ts salariaux, va jusqu'à préconiser, applaudi par le patronat, un allongement du temps de travail sans augmentation de salaire. "
Soucieuse de limiter les dég?ts la direction du SPD tente de centrer sa communication sur la politique extérieure et les retombées favorables de la position clairvoyante du chancelier sur l'Irak - l'Allemagne puissance pacifique, clament les affiches du parti. Mais nous ne sommes plus en 2002. Au moment des dernières élections au Bundestag, la posture pacifiste de Gerhard Schr?der avait permis de mobiliser in extremis une base syndicale déjà fort mécontente. Aujourd'hui, les questions de l'emploi et de l'insécurité sociale submergent tout le reste dans les préoccupations quotidiennes des Allemands.

Bruno Odent

(1) La démarche est portée également par une initiative pour une " alternative électorale " avec laquelle " Emploi et justice sociale " devrait fusionner dans les prochains jours. Sites internet : et

(2) SoVD, Sozialverband Deutschland.

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